Le pêcheur occasionnel
Tout le monde ne vit pas la pêche comme une passion, mais en retire toutefois une forme de joie détachée. Finalement tout n’est qu’une question d’échelle.
Nos magazines débordent de passionnés, mais on ne croise pas que des passionnés au bord de l’eau. Certains pensent pêche, lisent pêche, rêvent pêche, voyagent pêche. Et d’autres non : ils se contentent de penser, de lire, de voyager et de rêver ; mais, en plus, ils vont à la pêche… Et il semblerait que cela leur suffise. Comment faut-il nommer ce peuple intermédiaire ? Des pêcheurs occasionnels ? Des spectres ? Des gens normaux ? Oh…, oh…, un ange passe ! Une simplification excessive inclinerait à penser que leur désinvolture est un mal tant le marketing de la passion s’est érigé en marque d’excellence ; ...