
Corbicule, mieux connaître ses effets sur les milieux
Apparue en France en 1977 dans l’estuaire de la Dordogne, Corbicula fluminea colonise de plus en plus de cours d’eau. Venue d’Asie, la corbicule a colonisé le continent américain, le continent africain avant de débarquer dans le ballaste des bateaux en Europe. Différentes études ont été menées pour mieux comprendre les déséquilibres que ce coquillage engendre. Il est envahissant, se reproduit très vite, colonise les cours d’eau de plaine avec une progression de 2 à 22 km/an selon la taille des cours d’eau. Il bouche les réseaux de refroidissement des centrales nucléaires faisant encourir un risque majeur ! Mais selon des études menées sur la Loire, le plus gros défaut de la corbicule vient de sa filtration de l’eau. Ce mollusque bivalve, filtre de grandes quantités d’eau ce qui peut causer de gros déséquilibres. Lorsque l’espèce est très présente, elle prive le milieu de phytoplancton, maillon essentiel de la chaîne alimentaire. C’est ainsi que l’on voit certains cours d’eau de plaine devenir clairs comme de l’eau de roche en été, malgré une température de l’eau élevée. Les milieux s’appauvrissent de leurs plus petits être vivants. L’effet ensuite est en cascade : moins de producteurs primaires = moins de producteurs secondaires. Pour en savoir plus sur l’impact du mollusque sur les cours d’eau, une étude menée par le Laboratoire d’hydrobiologie de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de la région Centre – Val de Loire (DREAL Centre – Val de Loire) retrace l’origine et la progression sur le bassin de Loire et évalue son impact sur le milieu.