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Bonnes feuilles : Les secrets de la pêche à la verticale

La pêche à la verticale est née aux Etats-Unis pour la pêche du walleye, proche cousin du sandre européen, puis importée en Hollande par Bertus Rozemeijer. Avec un temps de retard, les pêcheurs français l’ont adoptée et cette technique est actuellement en plein développement. Etroitement liée aux progrès des échosondeurs, du GPS et des moteurs électriques, cette pêche place le leurre au plus près des poissons à l’aplomb du bateau. Bien différente des classiques pêches à la “dandine”, la verticale de type “hollandaise” devrait plutôt s’appeler “la pêche à l’horizontale”, car le leurre suit le relief du fond au plus près. Les secrets de la pêche à la verticale est le dernier livre de Philippe Boisson. Cet ouvrage fait un point nécessaire sur l’origine de cette pêche, sa définition, ses particularités techniques, le choix du bateau, de l’équipement, du matériel et vous explique comment mieux utiliser votre échosondeur pour tenter cet insaisissable, mais passionnant poisson qu’est le sandre. Extrait.

Les animations

Les techniques de pêche traditionnelles bien connues en France dites à la “dandine”, où l’animation du leurre est verticale comme avec le poisson d’étain ou le plomb palette, sont à l’origine de la confusion qui existe et perdure avec la pêche à la verticale. Pour comprendre la différence et comme nous l’avons vu au chapitre de la définition, la pêche à la verticale est surtout horizontale, avec un bateau qui avance au ralenti et un leurre qui suit le fond.

Avant de parler d’animations, les pêcheurs hollandais prennent en compte l’action de nage d’un leurre, qui, à elle seule, est déjà une manœuvre d’aguichage très différente d’un leurre à l’autre. Entre un shad tonique de type Shaker et un slug qui ne vibre pas du tout, il existe tout un panel de variantes et les carnassiers préféreront toujours un type d’action à un moment donné.

La température de l’eau indique si l’on doit plutôt se diriger vers l’option shad ou au contraire vers celle de leurres qui ne vibrent pas. La limite se situe à 15 °C en surface. Plus l’eau est froide, moins un leurre doit être démonstratif. A l’inverse, dans une eau à 20 °C, un shad qui bat fortement est en principe plus adapté. Mais nous avons vu qu’avec le sandre, plus qu’avec les autres carnassiers, la seule vérité est celle du moment et parfois, un shad très actif réussi à séduire des sandres dans une eau à 4 °C. Certains pêcheurs n’animent quasiment pas les leurres alors que d’autres le font quasiment systématiquement. J’ai pu remarquer que par eau froide ou très froide, on a intérêt à très peu animer, alors qu’au printemps ou à l’automne, une animation plus ou moins ample séduit très bien les poissons actifs et arrive parfois à décider les indécis. Mais en général, on anime très peu les leurres lorsqu’on pêche en verticale. Car la difficulté reste de suivre le fond. Pour cela, on doit très régulièrement reprendre contact avec le fond et éviter qu’un leurre décollé s’emballe au point de ne plus pouvoir revenir sous le bateau.

Un leurre qui a touché le fond et que l’on décolle de cinq ou dix centimètres peut très bien être maintenu ainsi durant cinq à dix secondes avant d’être redescendu pour reprendre le contact et être redécollé de nouveau. Cette non-animation, très conseillée par eau froide, permet de faire sa pêche sans trop se fatiguer… Le décollement s’effectue d’un coup sec de façon à permettre à votre shad de se mettre en action. Avec un leurre qui ne vibre pas du tout, ce mouvement est tout de même attractif, surtout si votre agrafe permet une certaine mobilité au leurre qui “s’ébroue” avant de se stabiliser.

Les jours où rien ne marche, une animation différente peut alors sauver la journée. J’ai parfois vu des novices réussir mieux qu’un spécialiste en faisant un peu n’importe quoi. Mais cela arrive toujours lors de journées très difficiles avec seulement un ou deux poissons pris. Un mauvais suivi du fond, une animation pas très académique peuvent surprendre des poissons qui se lassent très vite d’un comportement monotone des leurres. Parfois, les gens qui m’accompagnent veulent pêcher avec leur canne plutôt qu’avec une des miennes. Souvent, les cannes de ces novices sont un peu faibles pour soutenir une plombée de 21 ou 24 g. Je n’aime pas pêcher en verticale avec des cannes dont le scion monte et descend en permanence, car j’ai du mal à suivre le fond. Mais ce type de canne confère aux leurres une animation naturelle.

 

Vive la déconcentration !

Une chose étrange me perturbe beaucoup depuis que j’ai commencé à pêcher à la verticale il y une dizaine d’années. J’ai très souvent remarqué qu’une bonne partie des touches ont lieu lorsqu’on tripote l’échosondeur, lorsqu’on envoie un SMS ou lorsqu’on tente de se rouler une cigarette ! Que fait le leurre lorsque l’esprit est accaparé par autre chose que le suivi du fond ou l’animation ? Il faudrait filmer la scène pour savoir ce qui se passe réellement. Si vous regardez des vidéos de pêche à la verticale, hormis en Hollande où, dans certains cas, les touches s’enchaînent, vous verrez que très souvent, le pêcheur n’est plus complètement là. Il vient de vivre une traversée du désert plus ou moins longue, sans touche et la châtaigne qu’il vient de prendre le surprend autant que le poisson qui est au bout de la ligne ! Dans la grande majorité des cas, le pêcheur n’est pas attentif et le leurre est immobile. Enfin presque, car il n’est jamais complètement immobile, et en tous cas, cette touche arrive lorsque le leurre descend, même si c’est infime. Les sandres prennent quasiment toujours un leurre ou un poisson mort manié sur le relâché ou sur une phase statique, mais très rarement à la montée. C’est l’une des grandes clés de la pêche de ce poisson.

Il faut donc toujours apporter une grande attention à la descente du leurre pour bien présenter son shad pendant cette phase. Si le leurre n’a été décollé que de cinq ou dix centimètres, la phase de descente est très courte. Bien souvent, la touche a lieu lors de la phase de suspension qui a précédé. On peut jouer pleinement la carte de cette descente du leurre lorsqu’il a décollé d’au moins 30 cm. Le choix du tandem lestage-leurre est alors primordial. Par sa caudale qui freine un peu l’ensemble, un shad est alors tout indiqué. Le lest idéal doit alors lui permettre de descendre tranquillement en battant de la queue le plus naturellement du monde. On peut également opérer par paliers plus ou moins longs entre deux phases de descente ou descendre en une seule fois. Sur un fond plat, une bonne combine, dont il ne faut pas abuser pour ne pas griller son joker bêtement, consiste à monter le leurre par paliers jusqu’à une quarantaine de centimètres, puis à le lâcher d’un coup avant de le stabiliser à 5 ou 10 cm du fond. Tous les carnassiers peuvent attaquer un leurre qui se comporte ainsi. Face aux animations rapides, le comportement des percidés est différent de celui du brochet. Ce dernier peut lancer des attaques très rapides, notamment sur une grande tirée du leurre, même si celle-ci est verticale. Parfois, alors que nous n’avons pas vu une écaille de brochet de toute la journée, une vive accélération du moteur électrique en raison d’un fausse manœuvre ou de la nécessité d’éviter un autre bateau suffit à déclencher une touche. Les perches et les sandres attendent en revanche que le leurr e se calme ou s’arrête pour s’en emparer.

Dans tous les cas, il faut éviter de s’enfermer dans un schéma s’il ne donne rien ou s’il ne donne plus. Et si rien ne va, pourquoi ne pas essayer des choses plus ou moins académiques ? On peut faire tapoter le fond à sa tête plombée, faire trembloter le leurre sur place ou que sais-je encore !

 

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