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L’Espagne veut éradiquer les espèces de poissons exogènes

Des dizaines de milliers de pêcheurs, de chasseurs, d’agriculteurs et toutes les personnes qui s’opposent à la loi 42/2007 ont défilé le 5 juin dans les rues de Madrid. Cette loi dite “du patrimoine naturel et de la biodiversité” vise à éradiquer des eaux de toute la péninsule ibérique les espèces d’animaux exogènes, poisson compris. Cela concerne le sandre, le silure, tous deux d’Europe de l’Est, la carpe, originaire d’Asie, le black-bass, qui vient du continent nord américain, la perche soleil, la truite arc-en-ciel, le poissons chat, etc. Cette volonté de retrouver les espèces qui étaient présentes à l’origine, sans doute après la glaciation de Würm (qui n’a d’ailleurs touché que le nord de l’Espagne), est en théorie fort louable car elle épargne les milieux des déséquilibres dont les espèces exogènes sont parfois coupables. La Suisse a par exemple toujours été très stricte au sujet des importations d’espèces de poissons, ne voulant conserver que les espèces autochtones (il y a eu néanmoins quelques ratés). Dans la pratique, il paraît impossible d’éradiquer une espèce qui de surcroît se veut invasive. Il s’agit le plus souvent d’animaux aux faibles exigences biologiques qui se reproduisent facilement. Et concernant les dérèglements dont seraient responsables les espèces exogènes, on ne peut pas dire que la carpe, présente depuis des siècles, le black-bass ou le sandre aient été responsables de la modification des milieux. On ne peut pas en dire autant du silure dans certains cas, lorsqu’il est en pleine phase de développement. Peut-être que Pseudorasbora parva, le “goujon asiatique” qui peut vraiment transmettre des maladies mortelles aux autres espèces fera le boulot à la place des agents de l’Etat, mais pour le coup, il s’agit bien là d’une espèce à éradiquer ou en tous cas à limiter ! Ce projet de loi semble avoir été décidé bien au chaud dans des bureaux, loin des lacs et des rivières d’Espagne. Une loi à l’emporte-pièce, déconnectée de la réalité de terrain.

Rappelons qu’en France on prend le même chemin au risque de perdre aussi les espèces autochtones avec une vaste campagne nationale pour le développement de la pêche professionnelle, en dépit des mêmes lois sur la biodiversité, de la qualité des eaux qui parfois est pitoyable et de l’état sanitaire douteux des poissons pris aux filets dans les eaux de deuxième catégorie.