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Les performances des crankbaits grands plongeurs

Nombreux sont les pêcheurs qui hésitent à utiliser des poissons nageurs pour pêcher près du fond de peur de les perdre dans des obstacles. Par solution de facilité et souci d’économie, ils attachent un leurre souple alors que d’autres solutions, souvent beaucoup plus efficaces, s’offrent à eux : ce type de pêche est le domaine des crankbaits grands plongeurs.

Par Alban Choinier

Imaginez un leurre qui se lance superbement bien, qui soit solide, qui flotte à l’arrêt, qui descende rapidement, qui puisse racler le fond tout en passant au-dessus des obstacles sans s’accrocher. Quel bonheur ! Et bien ce leurre existe, c’est un crankbait grand plongeur !

A quoi ressemble un crankbait ?

La famille des crankbaits est très vaste et il existe une multitude de variations autant en matière de taille que de forme ou de nage. Mais en règle générale, on peut distinguer un crankbait d’un autre poisson nageur par son allure très ramassée (souvent du type  »boule ») et par le fait qu’il flotte. Comme pour tous les poissons nageurs, c’est la longueur de la bavette et son inclinaison qui vont modifier la profondeur de nage. Nous ne nous intéresserons ici qu’aux crankbaits grands plongeurs, ceux qui vont nager de 1,5 m mètre de profondeur jusqu’à plus de 6 m pour certains. On reconnaît ces leurres grands plongeurs par la taille importante de leur bavette qui mesure la plupart du temps plus de la moitié de la longueur de leur corps.

Pourquoi peut-il passer dans les obstacles ?

Les crankbaits destinés à plonger profondément sont conçus pour aller heurter le fond et débusquer les poissons qui s’y trouvent. L’attache de la ligne est située sur la bavette et non sur la tête du leurre comme dans la plupart des cas. Ainsi, l’eau appuyant fortement sur la bavette, les crankbaits grands plongeurs vont nager quasiment à la verticale : la bavette vers le bas et l’arrière du leurre vers la surface. Quand le leurre va heurter le fond et nager, les deux triples ventraux seront donc situés au-dessus du fond, parallèles à la surface (suite au déplacement) et seront protégés par le corps et la bavette du leurre. D’ailleurs, pour les crankbaits grands plongeurs qui sont bien conçus, la bavette ainsi que le corps du leurre sont un peu plus large que l’hameçon triple ventral afin d’éviter les accrochages. Imaginez un crankbait en train de nager et de heurter des blocs rocheux ou des souches : il va avancer avec la bavette vers le bas et les triples vers le haut, seule la bavette heurte les obstacles, les triples étant  »cachés » derrière son corps. De plus, les crankbaits sont très flottants, ils remontent donc très rapidement vers la surface quand on arrête la récupération. Si jamais votre crank passe derrière un rocher ou une grosse branche, il suffit de garder le fil tendu et d’attendre qu’il remonte pour qu’il passe derrière l’obstacle.

Quelle différence avec un leurre souple ?

Les leurres souples peuvent eux aussi passer facilement à travers des obstacles, tout comme les crankbaits, mais ils déplacent très peu d’eau et nécessitent une animation lente. A l’inverse, les crankbaits, comme beaucoup de poissons nageurs, sont bruyants dans l’eau et vous permettent de pêcher assez rapidement. En résumé, mieux vaut utiliser un leurre souple quand vous savez où se trouvent les poissons (pour explorer un arbre mort par exemple), mais si vous devez pêcher de grandes étendues et prospecter rapidement, un crankbait grand plongeur sera de loin le plus performant. En une heure de pêche, vous lui aurez facilement fait parcourir un kilomètre et ce chemin parcouru représente un grand nombre de chances de croiser la route d’un poisson en chasse.

Quelle est la meilleure animation ?

Le crankbait est un des rares leurres qui ne nécessite pas d’animation particulière. Quand vous le ramenez en le faisant taper au fond, il faut même éviter au maximum de l’animer. En effet, avec une récupération linéaire, il va venir heurter le fond, les triples bien protégés derrière la bavette et le corps du leurre. Si vous commencez à l’animer alors que vous traversez un  »champs de mines » (racines, souches, rocaille…), le leurre va avoir tendance à tourner sur lui-même et les triples ne seront plus protégés… avec des conséquences souvent désastreuses pour l’intégrité de votre boîte à leurres ! En revanche, on peut très bien varier la vitesse de récupération, ou faire de courtes pauses pendant lesquelles le crank va légèrement remonter. Quand je pêche au crankbait, j’utilise systématiquement une astuce qui m’a rapporté un nombre incalculable de touches : quand le leurre arrive presque à l’aplomb du bateau ou de la berge, je l’arrête une seconde et donne deux petits coups de scion avant de terminer par une récupération linéaire. Il arrive bien souvent que les poissons suivent votre leurre sur une grande distance sans jamais le croquer. En procédant comme expliqué précédemment, vous allez donner au crank un changement brusque de nage et de vitesse qui peut décider le prédateur à attaquer avant que sa proie ne lui échappe.


Pour quel poisson ?

Tous les poissons carnassiers sans exception peuvent attaquer un crankbait. Les modèles grands plongeurs sont excellents pour pêcher les poissons qui se tiennent près du fond comme les sandres ou les silures ou pour aller chercher ceux qui s’y cachent à certaines périodes comme les brochets, les black-bass, les perches ou les truites. Peu de pêcheurs pêchent la truite avec des crankbaits alors que c’est à mon avis un des leurres les plus performants pour aller chercher le poisson directement dans sa cache. Si vous pêchez un fond en sable ou en vase, votre crank va soulever de petits nuages de sédiments chaque fois qu’il va heurter le fond, mimant ainsi un poisson en train de se nourrir et d’attirer les prédateurs. Quand vous heurtez les cailloux, c’est le bruit de la bavette tapant la roche qui sera attractif. Il arrive même de temps à autre que l’on capture une carpe, une brème et très régulièrement des barbeaux qui n’hésitent pas à gober une petite bouchée devant leur museau.

 
Quel modèle choisir ?

Il est bien sûr nécessaire d’adapter la taille à l’espèce recherchée. Si vous cherchez par exemple le black bass, la perche, le chevesne, la truite ou l’aspe, vous allez plutôt pêcher avec des cranks dont la taille du corps sera comprise entre 2 et 4 cm alors que pour le brochet ou le silure, les cranks dont le corps mesure jusqu’à 10 cm de long seront les mieux adaptés. On choisit la profondeur de nage du leurre par rapport à la profondeur moyenne de la zone de pêche. Si la profondeur moyenne est de 2 mètres, vous allez attacher à votre canne un crankbait qui plongera à 2,5 mètres. Ainsi, vous serez sûr de toucher rapidement au fond sur l’ensemble de la zone. Quand la bavette heurte le substrat, il suffit de ralentir la cadence de récupération pour que la flottaison importante du leurre compense la profondeur de nage. En ce qui concerne les sons que produisent les cranks, il en existe de toutes sortes : des non bruiteurs, avec un son clair et d’autres avec un son sourd. En règle générale, plus les poissons sont éduqués, plus le milieu est calme et plus on cherche à utiliser un leurre silencieux. À l’opposé, plus les poissons sont vierges, plus la zone de pêche est mouvementée (aval de barrage, courant puissant, vagues…) et plus on cherchera à avoir un leurre bruyant. Les sons clairs ayant tendance à être beaucoup plus rapidement assimilés par les poissons au danger que les sons sourds. La famille des crankbaits est tellement vaste qu’il existe beaucoup d’autres façons de les utiliser. Mais la technique dite à  »gratter » le fond avec des crankbaits très plongeants est assez peu pratiquée alors que c’est une méthode absolument redoutable, surtout à l’arrivée de l’hiver qui refroidit les eaux et entraîne les poissons vers les profondeurs. Ne moulinez pas trop vite, suivez bien les mouvements de votre leurre et ferrez à la moindre sensation suspecte !

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