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Finalement la pêche sera bien fermée sur la basse Bienne

Après diverses informations contradictoires concernant le sort de la pêche sur la basse Bienne suite aux graves problèmes de mortalités pisciaires, le préfet du Jura a tranché. La zone concerne les 24 kilomètres de l’aval de la rivière jusqu’à l’entrée dans le lac de Coiselet. Ils seront donc fermés à la pêche pour une durée indéterminée.

Daté du 4 avril, voici le communiqué de la Fédération départementale de pêche du Jura au sujet de la situation sur la Bienne :


Mortalité piscicole sur la Bienne – Point au 4 avril 2012

Les prélèvements de poissons moribonds réalisés sur la Bienne le 14/03/12 par la Fédération de Pêche du Jura assistée par le service départementale de l’ONEMA du Jura ont été déposés le jour même au laboratoire départemental d’analyses du Jura à Poligny. Le docteur vétérinaire Mme Pozet, spécialiste des pathologies piscicoles, nous a rendu ses conclusions le 28/03/12.
Sur les 2 ombres capturés, une mycose (saprolégnia) a été isolée de chacun des sujets au niveau des lésions cutanées. Le bilan global fait apparaître un mauvais état général avec des lésions de saprolégniose. Cette infection est classiquement observée sur des individus affaiblis, plus souvent sur des géniteurs juste après la reproduction, alors qu’ils n’ont pas encore repris une alimentation normale du fait des températures basses.
A cette période du mois de mars, les poissons devraient avoir repris une alimentation normale, ce qui n’a pas été observé.
Sur les 4 truites, les examens bactériologiques ont permis également d’isoler une bactérie de type Yersinia ruckeri à partir du rein de ces dernières. Cette bactérie est un pathogène majeur, associé à une inflammation très forte de l’appareil digestif d’où les lésions de « bouche rouge » pour désigner couramment cette infection.
La yersiniose est une maladie bactérienne extrêmement fréquente en pisciculture, la bactérie ayant tendance à se développer au moment du réchauffement des eaux. Les poissons peuvent s’être contaminés par le biais de l’eau qui peut contenir cet agent infectieux dans la matière organique, les doses infectieuses n’ont pas besoin d’être très importantes si par ailleurs les poissons sont en état de stress et d’affaiblissement intense. Concernant la saprolégniose, il semblerait d’après les premiers résultats de biologie moléculaire qu’on ait à faire à une souche émergente et dont le pouvoir pathogène serait supérieur aux plus anciennes connues.
En conclusion de ces analyses, il ressort que les poissons de la Bienne ont subit un stress et un affaiblissement intense qui les ont conduit à développer les maladies listées précédemment. Même si la bactérie Yersinia ruckeri a été pour la première fois détectée dans un épisode de mortalité touchant l’arc jurassien, ce n’est qu’un pathogène de plus.
Qui de surcroît se retrouve dans un cours d’eau sur lequel toute introduction de poisson est proscrite depuis 2009. Si ces poissons meurent aujourd’hui, c’est donc surtout en raison de l’état de délabrement de ce cours d’eau.
Suite à la publication de ces résultats, une réunion de concertation a eu lieu le mercredi 28/03/12 en Préfecture du Jura à laquelle participait l’ensemble des acteurs : DDT, ARS, DREAL, ONEMA, FDPPMA, AAPPMA, LDA 39, … Le LDA a présenté les résultats de ses recherches sur les poissons récupérés par la fédération de pêche et l’ONEMA afin que toutes les personnes présentes comprennent la complexité du phénomène : les poissons ont certes développé certaines pathologies, mais cela n’aurait pas été possible sans un affaiblissement prononcé lié au mauvais état de leur milieu de vie. Des pistes de travail ont été évoquées sans calendrier prévisionnel.
La Fédération a donc précisé qu’elle s’engageait financièrement à faire réaliser des analyses de sédiments afin de rechercher la trace d’éventuelles cyanobactéries. Ceci contre l’avis de la DREAL qui compte tenu de la conclusion des résultats de l’expertise collective coordonnée par ONEMA sur les mortalités de poissons et les efflorescences de cyanobactéries de la Loue, ne jugeait pas pertinentes de telles investigations.
Sans compter que, depuis les conclusions de cette expertise, les budgets alloués à ces recherches ont été fortement réduits. Les répercussions de ces décisions sont d’autant plus injustes qu’elles grèvent nos capacités d’investigations qui sont à la base de la compréhension de ces phénomènes de mortalité massive, très différents au demeurant.
Vouloir transposer les conclusions de l’expertise sur la Loue à la Bienne c’est faire fie des différences fondamentales qui existent entre ces deux bassins versants très singuliers en matière d’occupation du sol. La décision a également été prise de fermer la pêche par principe de précaution.
En effet, compte tenu des éléments rapportés par Mme Pozet, la pratique de la pêche pouvait faire courir des risques supplémentaires aux poissons de cette rivière mais également aux autres rivières que les pêcheurs étaient susceptibles de contaminer par leurs accessoires. Même si l’eau et les poissons sont les principaux vecteurs de ces éléments pathogènes, il nous a été précisé que le matériel utilisé par les pêcheurs (bottes, cuissardes, waders, épuisettes, …) pouvait être un vecteur supplémentaire. Quant à la consommation du poisson, même si ces éléments pathogènes ne touchent que les poissons, il a été décidé d’interdire cette dernière par principe de précaution.
Enfin, la pratique du No-Kill n’a pas été jugée pertinente compte tenu du risque accru de contamination de ces poissons après manipulation. La fragilité de ces derniers étant d’autant plus importante qu’ils sont soumis à un épisode de stress conséquent lié à leur capture. Des analyses seront également réalisées sur les 2 piscicultures du bassin de la Bienne afin de rechercher l’origine des pathogènes observées sur les truites. Après plusieurs semaines d’attente, les débits sont enfin redescendus à une valeur similaire à celle du début de l’épisode de mortalité.
Le 2 avril 2012 nous avons ainsi pu échantillonner, en collaboration avec l’ONEMA, 10 stations réparties entre l’aval du barrage de Lavancia et l’amont de la ville de St Claude. Toutes les stations d’épuration sur ce secteur ont été encadrées afin de vérifier leur impact sur le milieu. Les résultats sont attendus la semaine prochaine.

Fédération du Jura pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
395 rue Bercaille
39000
Lons-le-Saunier
Site internet : www.peche-jura.com