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Pêche à la mouche : rester dans le coup sous la pluie

Pêcher à la mouche sèche quand il pleut est une activité contradictoire. Les mouches coulent dès les premières dérives, les boîtes prennent l’eau quand ce n’est pas le téléphone portable, les clefs de voiture ou l’appareil photo. Il existe aujourd’hui des moyens efficaces dans différents domaines pour continuer de pêcher (presque) normalement sous une pluie battante.

Par Philippe Boisson

La pêche est souvent très bonne au printemps sous la pluie. Les gobages sont nombreux et réguliers tant que le niveau des rivières ne monte pas exagérément. C’est l’occasion de réaliser les plus belles pêches à la mouche de la saison. Tout l’équipement du pêcheur doit être adapté à ces conditions particulières sous peine de voir se transformer l’espoir d’une pêche miraculeuse en calvaire plutôt irritant. On s’est tous fait avoir par ces situations que l’on rencontre plus fréquemment au printemps qu’en été. Les journées de pluie (pas toujours fines…) où ça gobe partout nous font sortir comme des escargots. Les années de sécheresse que l’on vient de subir (en espérant que ça revienne à la normale), nous ont fait oublier à quel point la pêche à la mouche sous la pluie demande une adaptation du matériel. Car dans ces conditions, les problèmes s’additionnent naturellement si l’on n’a pas pris certaines précautions au préalable. La pêche de rêve que l’on sentait si proche se transforme en douche froide. Les mouches qui coulent, les boîtes qui prennent l’eau, les bas de lignes qui vrillent, tout va de mal en pis. L’ensemble de ces malheurs peut être contré par des petites choses qui rendent la vie beaucoup plus belle lorsque les prises s’enchaînent avec facilité alors que les “collègues” sont partis pour une belle galère. De nos jours, la technique et la technologie qui en découlent permettent de profiter d’une foule d’avantages qui n’existaient pas il y a quelques décennies. Alors on aurait tort de s’en priver, non ?


1 – Un petit sac étanche

Avec le développement des appareils électroniques, des sacs étanches de toutes dimensions voient le jour. Les plus petits modèles se glissent aisément dans une des poches du gilet de pêche ou peuvent se fixer à la ceinture. Les modèles Aquapac ou Simms sont particulièrement bien conçus. Ils permettent d’épargner le téléphone, l’appareil photo, les clefs de voitures et les papiers importants. Fini le stress, à condition de ne pas perdre le précieux sac avec tout dedans !

2 – Une graisse à tout faire

Si comme moi, vous n’êtes pas un adepte de la graisse pour graisser les mouches, un petit tube accroché au gilet par temps de pluie peut être bien utile. Il permet de faire flotter à nouveau une pointe de soie, une portion de bas de ligne, d’étanchéifier un accroc sur sa veste de pluie ou ses waders. Et lorsqu’il pleut vraiment, il ne reste plus que cette solution pour faire flotter les mouches, y compris celles en hackles de coq ou en poils de chevreuil pourtant résistantes à l’immersion. On trouve cette graisse à tout faire chez tous les distributeurs (Devaux, TOF, JMC, Ardent Sport, Marryat, etc.).


3 – Le produit sèche-mouche

S’il existe plusieurs types de produits pour faire sécher les mouches, certains font dans le préventif afin d’éviter qu’elles ne prennent l’eau. C’est le cas des solutions liquides imperméabilisantes que l’on trouve en petits flacons. Il suffit d’y tremper une mouche attachée à son bas de ligne avant qu’elle n’ait pris l’eau, de l’agiter dans le flacon et le tour est joué. Cela paraît étonnant, mais après quelques faux lancers pour éliminer le produit, ça flotte ! Certes, la manipulation du flacon lorsque l’on est au milieu de la rivière n’est pas des plus pratiques, alors on peut toujours anticiper en préparant quelques mouches avant d’entrer en scène. C’est toujours mieux que de vider la moitié du flacon dans l’eau de sa rivière préférée…


4 – Des mouches qui flottent

Avoir dans sa boîte des modèles de mouche flottant bien haut sur l’eau, est une nécessité par temps de pluie. Les matériaux synthétiques comme le Z-Lon ou l’Aérofibre (comme ici en toupet au-dessus de la collerette parachute de ce sedge) ont apporté une meilleure flottabilité des mouches sèches avec en prime une grande capacité à s’essorer en quelques faux lancers. Associés, aux poils de cervidés ou aux collerettes en hackles de coq horizontales, ces matériaux sont très utiles. En revanche, les dubbings en poils naturels (lapin, lièvre, castor, etc.) se noient très facilement.


5 – Un fil qui ne vrille pas

Aussi étrange que cela puisse paraître, les “nylons” en copolymère que l’on utilise pour constituer nos bas de ligne réagissent à l’humidité. Et sous la pluie leur comportement est différent de celui par temps sec. Certains modèles ont la fâcheuse manie de vriller pour un rien lorsqu’ils sont manipulés dans une humidité excessive. C’est le cas avec les fils très souples, justement si prisés des moucheurs en temps “normal”. Quel que soit le diamètre, ils peuvent poser des problèmes pour passer dans les anneaux et perturbent la présentation de la mouche. Pour les gros diamètres, le Maxima et le JMC Camoufil sont les plus recommandables et pour les petits diamètres, le Rio Powerflex est un des moins sensibles. Pour les autres, le problème est généralement présent… et persistant.


6 – Des noeuds adaptés

Certains noeuds sont plus adaptés que d’autres lors d’une utilisation par temps très humide. Pour attacher la mouche à la pointe du bas de ligne, le noeud de cuiller est a proscrire au profit d’un noeud coulissant de type noeud du pendu. Les noeuds coulissants ne se serrent pas prématurément comme le noeud de cuiller et ainsi limitent le vrillage sur les deux ou trois centimètres avant le noeud. Idem pour les noeuds reliant les parties du bas de ligne entre elles. Si le noeud baril reste incontournable pour les gros diamètres (50 à 25/100), le noeud de chirurgien le remplacera pour les diamètres inférieurs. Ce noeud permet lui aussi d’obtenir un résultat très “propre”, exempt de vrillage de part et d’autre du noeud une fois serré. Par temps sec, il est conseillé de l’humecter avant serrage, ce qui n’est pas obligatoire par temps de pluie.

7 – Et l’amadou ?

La nature des noeuds employés pour la constitution des bas de ligne peut limiter le vrillage du fil par temps humide. Pour le raccord pointe/ mouche, le noeud de cuiller ne convient pas car il se serre trop tôt et crée un véritable tire-bouchon sur les deux ou trois derniers centimètres. Pour les brins intermédiaires (12 à 20/100), le noeud de chirurgien doublé ou triplé convient bien. Le noeud baril sera réservé aux grosses sections, c’est-à-dire du 45 au 25/100. Dans tous les cas, il faudra veiller à soigner la réalisation des noeuds, ce qui n’est toujours facile lorsqu’il tombe des cordes et que le nylon n’en fait qu’à sa tête !

8 – La bonne veste

Les vestes de wading se sont généralisées. Elles font aujourd’hui partie de l’équipement du pêcheur à la mouche. Mais toutes ne sont pas étanches sous des trombes d’eau. Les coutures doivent êtres collées (c’est généralement visible sur la face à l’intérieur) car toutes les coutures restent le point faible de ces vestes. Les grandes marques (Patagonia, Geoff Anderson, Bare ou Orvis) ont planché durant de longues années pour résoudre des problèmes techniques complexes et il semble aujourd’hui que les derniers modèles soient fiables. En tous cas, la prudence incite à mettre le prix pour acquérir un modèle haut de gamme qui dure dans le temps. Le coté “respirant” de ces vestes, mis en avant par les fabricants, ne doit pas se faire au détriment de leur qualité principale : l’étanchéité.

9 – Des boîtes étanches

Les boîtes à mouches étanches ne sont pas encore très répandues mais chaque année, elles sont de plus en plus nombreuses aux catalogues. Munies de joints qui garantissent une étanchéité permettant d’épargner les mouches sèches d’un bain forcé et les hameçons d’une rouille inéluctable, ces boîtes sont vraiment intéressantes. Citons les boîtes étanches C&F, Orvis ou Marryat. Hormis durant les jours de pluies, elles règlent le problème des boîtes qui trempent dans l’eau lorsqu’on pêche en wading. Il est par contre recommandé de jeter un coup d’oeil aux joints de temps en temps pour éliminer les brindilles et autres matériaux qui risquent de laisser passer l’eau.


10 – Une visière pour y voir clair

Il n’y a rien de plus désagréable qu’une capuche de veste de pluie qui vous tombe sur les yeux ou les lunettes lorsqu’il pleut. Alors, pour remédier au problème, une casquette à large visière sous la capuche constitue une bonne solution et tout va immédiatement beaucoup mieux. Il existe des visières intégrées dans les capuches, mais qui ne sont pas assez couvrantes. À quand des capuches avec une visière coulissante que l’on puisse sortir en cas de besoin. Car il n’est jamais très agréable de porter une casquette en plus d’une capuche de veste de pluie. Messieurs les fabricants, à vous de plancher !