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Brochet et rubber jig

Les rubber jigs sont des leurres simples qui permettent d’attraper tous types de poissons carnassiers avec une redoutable efficacité. On hésite souvent à les utiliser, peut-être parce qu’ils ne vibrent pas, ne partent pas de gauche à droite ou n’envoient pas d’éclats de toute part. Leur discrétion peut pourtant être un atout face à des poissons de plus en plus sollicités. Surtout quand une animation lente ou insistante est requise.

Par Philippe Collet

Les rubber jigs sont constitués d’une tête plombée peinte garnie d’une jupe en brins de silicone ou de caoutchouc. Ces leurres possèdent souvent une brosse anti-accroche pour pêcher au coeur des obstacles, parfois des yeux pour plus de réalisme ou des rattles pour envoyer un signal supplémentaire. Ils ne ressemblent à rien de particulier, mais sont pourtant très efficaces associés à un trailer pour déjouer la méfiance des carnassiers. Ils vont vous permettre de prospecter, dans le détail, des postes que vous n’auriez fait qu’effleurer avec d’autres leurres.

Caoutchouc ou silicone

On les appelle rubber jig :(littéralement jig : “caoutchouc”) parce que leur jupe devait être systématiquement réalisée en caoutchouc par le passé. Aujourd’hui, elles peuvent aussi être en silicone. Les jupes en brins de caoutchouc, le plus souvent de section ronde, ont tendance à beaucoup moins bien vieillir dans les boîtes que celles en silicone. Le caoutchouc ne supporte généralement pas très bien un mauvais séchage ou le contact prolongé avec la matière plastique des leurres souples. De nombreux jigs japonais sont fabriqués avec du caoutchouc ligaturé derrière la tête plombée et comportent des jupes assez denses en brins de caoutchouc monochromes (tout blanc, tout noir…). Leur nage est magnifique, mais leur durée de vielimitée sans un minimum de soin. D’autres jigs sont fabriqués avec des jupes en silicone du type de celles garnissant un grand nombre de spinner baits. Il s’agit en fait de fines lamelles découpées dans des feuilles de silicone. A l’état brut, les lamelles sont encore solidaires par leurs extrémités non coupées et forment de petites feuilles appelées layer (couche).
Pour faire une jupe les fabricants superposent plusieurs layers, généralement trois, et les enfilent dans une bague de silicone ouverte en force. Une fois l’assemblage réalisé, il suffit de couper les extrémités des couches pour libérer les brins. La position des différentes couches, dont les couleurs sont souvent différentes, permet de donner l’aspect futur du jig, ventre plus clair, dos zébré ou moucheté d’or, par exemple. Les combinaisons de couches sont presque infinies. Les jupes ainsi réalisées, qui mesurent le plus souvent 5 pouces (12 cm) déployées et comportent environ 40 brins, sont montées en piquant et faisant glisser l’hameçon au coeur de la bague de silicone. Une partie de la jupe part alors vers la hampe de l’hameçon, l’autre vers la tête. Lorsqu’on tient l’hameçon par son anneau, la jupe forme une sorte d’ombrelle du plus bel effet qui vit à la moindre sollicitation.

Une taille à adapter aux brochets

La plupart des jigs disponibles sur le marché sont montés sur de petits hameçons de 1 à 3/0 et proposés dans des poids assez élevés de 10 à 20 g. Ces jigs, destinés au black-bass, permettent plutôt des animations verticales sur des postes encombrés. Dans nos eaux qui abritent des brochets, il est aussi intéressant d’utiliser des jigs aux hameçons plus gros et aux grammages plus faibles : 5 ou 7 g en hameçon 4 ou 5/0 par exemple, pour des pêches plus lentes et coulées. Là, les fabricants ont, pour le moment, bien moins de produits à nous proposer. Espérons que cette lacune sera rapidement comblée.

Les trailers

Les jigs peuvent pêcher seuls mais ils gagnent en efficacité lorsqu’ils sont garnis d’un trailer. Le trailer (remorque en traduction littérale) est en général un leurre souple enfilé sur l’hameçon qui vient se cacher pour partie sous la jupe. Le trailer allonge le leurre et lui amène du volume et du poids. Ainsi un jig à brochet léger pourra être facilement lancé à bonne distance grâce au poids de son trailer. Le trailer permet d’offrir une bonne bouchée au carnassier et d’ajouter un signal supplémentaire comme une vibration, une ondulation ou un flappement. Les trailers seront choisis avec des formes de corps plutôt rondes pour une bonne insertion sur l’hameçon : virgules simples ou doubles queues, shads longilignes, écrevisses, créatures… Ils seront proportionnés à la taille du jig et de son hameçon.


L’arsenal anti-accroche

Un bon jig anti-accroche doit tout d’abord avoir un oeillet d’hameçon dans le prolongement du “menton” de la tête plombée, afin que la tête glisse sur les obstacles à la façon d’une luge sans bloquer sur la première brindille venue. L’hameçon doit ensuite être garni d’une brosse. Il s’agit le plus souvent de petits poils de nylon rigides de type poils de balai, collés derrière l’oeillet dans un trou de la tête plombée, à 45° de la hampe. Pour augmenter les chances de ne pas s’accrocher, les poils peuvent être recoupés, ce qui les rend plus rigides, et surtout doivent être régulièrement écartés pour former un petit éventail audessus de la pointe de l’hameçon plutôt qu’un faisceau parallèle qui protègera moins bien des accrochages par les côtés. Si la brosse paraît trop dure et rigide, il est possible d’en sectionner quelques brins à leur base avec la lame d’un cutter pour l’assouplir. Une animation rapide au coeurd’un arbre noyé nécessite une brosse dure ; une animation coulée dans les herbiers en pleine eau peut se contenter d’une brosse souple.

L’action de pêche

En action de pêche, la jupe se colle au corps du jig ou du trailer sur les tractions, elle s’ouvre sur les relâchés et se déploie complètement lorsque le leurre heurte un obstacle ou se pose au fond. Il faut donc le plus souvent alterner des tirées et des poses et permettre au leurre de regagner régulièrement le fond. Le jig peut être manié sur le fond, où il a peu de risques de s’accrocher. Une animation par petits bonds successifs décollant de petits nuages de vases est alors très efficace.
Dans les bois noyés, le jig présente un grand d’intérêt, car il s’accroche rarement et peut s’animer en cognant les branches, ce qui a pour effet de déployer la jupe. Plus l’animation est rapide, plus les jigs doivent être lourds. Ce type d’animation assez saccadée convient souvent aux sandres ou aux perches. Pour le brochet, il peut être judicieux de pêcher de façon plus linéaire, en pleine eau ou au ras du fond, avec des jigs légers. La jupe, en appuyant sur l’eau, permet alors de soutenir le leurre. Elle associe ses vibrations à celles du trailer pour offrir une bouchée irrésistible au carnassier.


La canne et le ferrage

Avec un jig, le ferrage doit être musclé pour écraser la brosse et dégager la pointe de l’hameçon. Dans le cas des brochets, un ferrage ample et puissant est vraiment nécessaire. Il permet de faire glisser le leurre, pressé entre les mâchoires du carnassier qui l’a littéralement gobé, jusqu’à un point d’accroche, le plus souvent le bord de la gueule. La canne devra être assez puissante pour assurer ce type de ferrage et, si l’on pêche dans des secteurs encombrés, pour extraire les poissons en force des obstacles.
Il est possible de pêcher avec du matériel de spinning (moulinet à tambour fixe), mais il est recommandé d’utiliser du matériel de casting (tambour tournant) de puissance médium heavy (MH) ou heavy (H), plus adapté à des ferrages puissants et des combats en force.